WasexoTweetup du 30 janvier : que retenir ?

3 Feb

Rapport wasexotweetup : De la campagne électorale précoce sur les réseaux sociaux

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Le samedi 30 janvier 2016, l’Association des blogueurs du Bénin a organisé la deuxième édition de ses tweetups « spéecial présidentielle 2016 » initié à l’occasion du scrutin présidentiel du 28 février. Ce deuxième tweetup avait pour thème « Election présidentielle 2016 et Campagne électorale précoce sur les réseaux sociaux ». La rencontre avait eu lieu à l’Hôtel de l’Entente de Cotonou. Plusieurs dizaines de participants étaient présents.

Prévu pour démarrer à 15h, c’est avec un retard de 30mn que le président Maurice THANTAN mis les participants en contexte. D’abord, il est parti de l’idée de genèse du projet de Bénin vote 2016 aux wasexotweetup spéciales présidentielle 2016. Après avoir demandé aux participants de se présenter via le principe du tour de table, c’est par la notion de campagne que les hostilités ont été lancées.

« Faire campagne », cette notion a été longtemps débattue où chacun essayait de le définir à sa manière. Selon le code électoral, « La campagne électorale est l’ensemble des opérations de propagande précédant une élection et visant à amener
les électeurs à soutenir les candidats en compétition. Elle est obligatoire pour tout candidat à une élection.

Avant l’ouverture officielle de la campagne électorale, les partis et alliances de partis politiques continuent conformément à
la Constitution et la charte des partis politiques d’animer la vie publique et d’assurer l’information des citoyens sur le pluralisme démocratique. » (Article 47 du Titre VI portant campagne électorale). Suite à cet éclaircissement apporté par le code électoral, le débat est relancé au profit de la période de campagne. Sommes-nous déjà en campagne ?

A ce niveau, il a d’abord été question d’évoquer les présidentiables les plus représentés sur les réseaux sociaux. Une dizaine de candidats parmi les 35 en lice ont été unanimement reconnus pour leur présence remarquée sur les réseaux sociaux.

Ces derniers ont pris les réseaux sociaux d’assaut en quête d’une frange de l’électorat en occurrence les jeunes. Il a été difficile de retenir un point final lorsqu’il s’agissait de relever la nuance entre pré-campagne et campagne. Chacun y est allé de son bon vouloir pour arriver à sa fin mais d’après les articles  53 et 54, le code électoral dit respectivement ce qui suit : « La campagne électorale est déclarée ouverte par décision de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Sous réserve des dérogations prévues par la loi, elle dure quinze
(15) jours.

Elle s’achève, la veille du scrutin à zéro (00) heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin. » et « Nul ne peut, par quelque moyen ou sous quelque forme que ce soit, faire campagne électorale en dehors de la période prévue à l’article précédent. ». Toutefois, suite à une confrontation des interprétations faites de l’article 48 dudit code, une cacophonie apparut. L’article 48 alinéa 3 avance que « Pendant cette période, tout candidat ou liste de candidats dispose, pour présenter son programme aux électeurs, d’un accès équitable aux moyens publics et privés d’information et de communication dans le respect des procédures et modalités ». Ceci dit, les candidats doivent-ils exhiber leur projet de société aux électeurs avant la période électorale ?

Des discussions précédentes, il a été déduit le code électoral présente un vide juridique ne facilitant l’assimilation des notions de campagne et de pré-campagne. Aussi, les candidats violent-ils le code électoral en se lançant dans une sorte de campagne sur les réseaux sociaux. Cette présence des politiques sur les réseaux sociaux n’est pas fortuite.

Conscients que la majorité des citoyens électeurs n’est pas sur les réseaux sociaux, les politiques comptent sur le fait que les informations transitent beaucoup plus vite par eux. Toutefois, face à cette situation, une préoccupation se pose. Comment faire respecter le code électoral avant le scrutin en prenant le cas Facebook et réseaux sociaux très au sérieux ?

A ce niveau, le Bénin ne dispose pas d’une réglementation des réseaux sociaux et le législateur n’a pas inclut cet aspect dans le code électoral. Des propositions retenues, les plus pertinentes sont :

  • Faire des veilles au niveau des blogueurs et des e-observateurs afin de dénoncer les cas de violation
  • Demander aux candidats de certifier leurs comptes
  • Insérer un volet traitant des réseaux sociaux en période électoral
  • Mobiliser des gendarmes sur les réseaux sociaux afin de dénoncer les publications à caractère électorales
  • Soumettre une proposition de loi ou faire une doléance afin que législateur légifère une loi concernant l’usage des réseaux sociaux en période électorale
  • Les candidats sont responsables de tout ce qui se passe les réseaux sociaux en leur nom par conséquent, ils doivent d’être informés sur les différentes activités les concernant au risque de se faire frapper par la loi.
  • Que toutes les décisions, les recommandations prises ce jour aient une portée au-delàs de ces quatre murs.

A 17h30, le président Maurice repris la parole pour annoncer le prochain wasexotweetup. En effet, le 06 février 2016 se tiendra l’acte 3 du wasexotweetup spéciale présidentielle 2016.

Atman MAMADOU BOUBA

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